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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 17:50

Deux transcriptions principales coexistent pour donner la phonétique d'un caractère, puisque ceux-ci ne donnent pas leur prononciation (hormis quelques cas où l'on peut deviner avec plus ou moins de réussite) et à l'ère de l'informatique, il faut bien permettre l'écriture de ceux ci sur un clavier de taille normale. Les deux systèmes ont remplacé le Wade-Giles, devenu bien trop obsolète et complexe.



Le Hanyu Pinyin

Le Pinyin (拼音) en général, est une romanisation du chinois (translittération à l'aide de l'alphabet latin, avec l'ajout des tons sur les syllabes), qui regroupe plusieurs systèmes, tel que le Tongyong Pinyin (通用拼音, utilisé à Taïwan), des adaptations pour les différentes langues de Chine (cantonais, hainanais, etc.), mais plus communément on désigne par ce nom le Hanyu Pinyin (漢語拼音), celui utilisé pour le mandarin.


Le Hanyu Pinyin est la transcription la plus répendue puisqu'elle est relativement simple, et surtout a l'avantage de s'écrire avec un alphabet latin, ce qui permet une exportation aisée de celui-ci (et de la langue) vers les pays occidentaux. Le pinyin utilise une série d'initiales (tel que b, p, m, f, j, zh, z, x, etc., elles ne sont pas présentes pour certaines syllabes, dans le cas de yi, ying yun, le y est muet et se prononcent simplement i, ing et un), et de finales (des voyelles simples tel que a, e, i, ü ou, etc., ou en, an, un, etc., quand aux nasales on utilise tout simplement un -ng). Par exemple r-en (ren), zh-o-ng (zhong), x-u-an (xuan), b-i-ng (bing), an (an), y-i-ng (ying), etc.

Les tons (que je ne peux pas ajouter, désolé), s'ajoutent toujours sur les voyelles. Dans les cas ou il y'a plusieurs voyelles (comme dans zhuan, jiao, lei, jiu, xiang...), on positionne le ton sur le a ou le e, si présents, sinon sur le o, puis sur le u (le i ne se voyant octroyer le ton uniquement lorsqu'il est seul, comme dans li).


Toutefois, le Pinyin est l'apanage de la République Populaire de Chine, où il a été crée par Zhou Youguang et introduit le 11 Février 1958, et personne ne sait utiliser ce système à Taïwan, hormis les professeurs de chinois qui doivent enseigner aux étrangers (et encore, ils se trompent régulièrement). D'ailleurs, personne ne veut l'apprendre, et n'en voit l'utilité, puisqu'ici règne une autre transcription : le Bopomofo (ou Zhuyin 注音).



Le Bopomofo

Le Bopomofo est totalement phonétique, chaque symbole représente un son, et un ensemble allant de un à 3 symboles additionnés du ton, donne la prononciation d'un caractère. Bien qu'il puisse rappeler l'alphabet Kana japonais (certains symboles sont même identiques), et que les deux systèmes soient phonétiques, ils n'ont en fait aucun lien (non, les Taïwanais n'ont pas crée une copie sinisée des Kana !) et leur ressemblance provient du fait qu'ils sont tous deux des simplifications lus ou moins poussées des caractères traditionnels chinois.

L'élaboration du Bopomofo débute en 1912 à Taïwan, sous le nom de Guoyin Zimu (國音字母) ou MPS I, basé sur un système d'écriture manuscrite inventé par Zhang Binglin (章炳麟), le Jiyin Zimu (記音字母) lui-même inspiré de simplifications et de caractères anciens. Il sera définitivement proclamé 1918, et renommé Zhuyin Fuhao (注音符號) en 1930.

Bien que le gouvernement ait pendant un temps tenté l'introduction d'un nouveau système de romanisation développé dans la même période (le MPS II), mais les difficultés et la lenteur à l'introduction dans les écoles aura raison de ce dernier, qui ne fut officielement établi qu'en 1986, et sera abandonné dès l'an 2000, au profit tu Tongyong Pinyin et du Bopomofo. L'usage est aujourd'hui total sur l'île de Taïwan et les îles contrôlées, mais très peu sur le continent, où il ne se trouve qu'à l'état de trace, et y est quasi-inconnu.

Description et utilisation

undefinedLe système est un ensemble de 21 consonnes et de 16 voyelles, que l'on peut appeler. Le nom courant de Bopomofo provient de la prononciation des quatres premiers symboles de l'alphabet (ㄅㄆㄇㄈ). L'écriture se fait soit en ligne (à l'image des Kana japonais, le ton suivant la prononciation), dans un carré virtuel (la prononciation de haut en bas sur la gauche, le ton sur la droite) ou bien en annotation phonétique d'un caractère pour en donner la prononciation (le plus communément sur une bande verticale à droite du caractère).

Chaque lettre correspond toujours à un des sons que l'on retrouve en mandarin, il n'y a aucune règle d'exception (on considère donc que la langue utilise 37 sons différents). Ci-contre, les équivalences appro-ximatives Zhuyin / Pinyin.

Si l'écriture et la lecture du Bopomofo ne sont en générale utilisées que pour l'apprentissage ou l'anno-tation de caractères pariculiers, par exemple, il est néanmoins d'un usage quotidien pour beaucoup de Taïwanais, puisque il est utilisé dans la principale méthode d'entrée des caractères chinois sur ordi-nateur.

L'apprentissage

Je ne doute pas un instant que rare sont ceux tentés par cette méthode (ce fut mon cas en première année de licence), qu'ils se rassurent, tant qu'on trouve une méthode éfficace d'apprentissage, on arrive très rapidement à le connaître sur le bout des doigts

La mienne, qui m'a permie de le connaître en deux bonnes journée, consistait à apprendre l'alphabet avant de savoir le lire (uniquement la prononciation, bo, po, mo, fo, de, te, ne, le, ge... ...en, ang, eng, er), l'ordre étant le même que dans le tableau des correspondances, de gauche à droite, de haut en bas. Evidemment, je disposé d'une aide taïwanaise non négligeable, mais c'est amplement possible seul. Ensuite, j'ai pris un texte, que j'ai « traduit » en Bopomofo, bien sûr avec l'appuit de l'alphabet Zhuyin sous la main, mais quelques répétition permettent assez vite de retenir tout les éléments assez rapidement. ensuite demande de correction (là aussi avoir quelqu'un qui le conaît déjà aide énormément), on comprend ses erreurs, et c'est à peu près tout.

Très sincèrement, je pense que passé le cap du coté rédhibitoire de l'apprentissage d'un nouvel alphabet, la chose devient plus simple (il faut au plus vite oublier l'usage de notre alphabet, et la conversion Zhuyin - Pinyin, qui est selon mon expérience handicapante).

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commentaires

C
merci beaucoup pour toutes ces explications, c est terrible! mais dis moi tu sais où l on peut se fourni des livres d apprentissage car ceux dont je dispose sont uniquement en pinyin!!!et je dois partie au mois de septembre! merci
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